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Tarfila, village partenaire

De nombreux enfants sont encore non scolarisés dans le village de Tarfila que nous avons découvert lors du voyage de 2008. La plupart sont orphelins, soit d'un soit des 2 parents.

En 2009, Ibrahim (enseignant au LPLK) et André (conseiller municipal) ont répertorié ces enfants. Notre aide a servi à équiper un local de tables et bancs, et permis de financer 2 animateurs qui ont dispensé des leçons de base (apprentissage du français) à une vingtaine d'enfants, à raison de 2 matinées par semaine. Agés de 5 et 6 ans (critère ayant permis le choix parmi les plus de 100 candidats!), ces jeunes ont intégré l'école primaire à la rentrée d'automne 2010.

Depuis lors, chaque année, une quarantaine d'enfants peuvent bénéficier de cette "pré-alphabétisation" consistant surtout à acquérir les premières bases du français, langue d'enseignement. Les résultats sont encourageants, puisqu'au primaire, les élèves ayant passé par le centre sont parmi les meilleurs. Depuis l'année 2013, nous motivons les familles à y envoyer leurs enfants en leur fournissant un petit-déjeûner chaque matin de cours.

L'ancien centre qui nous avait été mis à disposition ayant été repris par l'Etat, les cours aux "petits" ont lieu les matins dans le bâtiment (projet bibliothèque) que nous avons construit en 2014. L'après-midi est réservé à la bibliothèque. Une vidéo montre quelques activités animées par Maryam.

Depuis l'année scolaire 2015-2016, le centre s'est professionnalisé, avec l'arrivée d'une enseignante expérimentée, Maryam. Les cours sont désormais donnés tous les matins de la semaine. Le succès devient tel qu'il n'est plus nécessaire de solliciter les parents d'envoyer leurs enfants, mais qu'il nous faut maintenant en refuser, tant la demande est grande, si bien qu'à la rentrée 2017, un effectif record de 46 enfants a été atteint. Dès la rentrée 2018, ce nombre a été réduit à 40 enfants (27 filles et 13 garçons en 2018, davantage de garçons que de filles en 2019). A noter que les parents contribuent maintenant à raison de 5000 FCFA annuel (= un peu moins de 10 CHF) au frais scolaires. Depuis 2018, l'expérience est tentée de recruter les enfants une année plus tôt, afin de les suivre sur une période de 2 ans, l'enseignante se sentant frustrée de ne pas pouvoir atteindre les objectifs qu'elle se donne en une année seulement. L'enseignement se fait donc sur 2 niveaux, l'effectif étant renouvelé de moitié chaque année.

En septembre 2017, grâce à l'apport financier de l'association Macrocosm du collège St-Michel de Fribourg, nous avons pu réaliser une installation solaire (travaux effectués par l'association Solafrique), qui permet de bénéficier de la lumière le soir, dans ce village dépourvu d'électricité.

J'ai participé à une réunion des villageois en octobre 2019 pour formaliser leur participation dans la construction d'un mur d'enceinte autour de l'école, pour assurer la sécurité des enfants. Ils fourniront la main d'oeuvre, nous le matériel. Bel exemple encore une fois de la coopération avec les habitants. En outre, des discussions avec le ministère de l'action sociale (s'occupant du préscolaire) pourraient aboutir à une officialisation. Le projet a été retardé par la pandémie de Covid, qui a ralenti les activités du centre, qui a tout de même continué à fonctionner partiellement.

Lors de ma visite en novembre 2022, j'ai constaté une fois de plus l'importance de ce centre pour le village. Nous devons maintenant refuser des enfants, ce qui fait bien sûr mal au coeur. Voici une vidéo qui montre le travail de sensibilisation que Maryam effectue quotidiennement. Aidez-nous à maintenir ce centre, voire à le développer, MERCI!

Photo de gauche: les enfants de l'année 2014-15 entrant dans le nouveau centre.
Dès 2016, Maryam est la seule enseignante, ici avec la "volée" de 2018-19 (milieu),
photo de droite: une moitié de l'effectif de 2022-2023