Pouquoi ne sommes-nous plus membre de FS ?

Après avoir été membre de la fédération Fribourg solidaire (FS) durant plus de 5 ans, nous avons décidé en comité de la quitter en 2018. Les explications ne reflètent que mon point de vue de président et ne sont pas destinées à la polémique ou à la critique de personnes.

Je ne m'attarde pas sur les différends de compréhension sur nos projets qui ont émaillé notre période d'appartenance, pour ne parler que de ce qui me "dérange" le plus, le fonctionnement de FS. Je suis convaincu de la pertinence d'avoir une telle fédération afin de gérer les fonds publics de coopération. Pour preuve, j'ai accepté d'en être membre du comité, pour lequel je fus élu à l'AG. J'ai démissionné après un seul jour ! Autre preuve: lorsque j'ai appris que le coordinateur allait prendre sa retraite l'année suivante, j'ai envoyé en été 2018 une offre spontanée au président, offre que j'ai réitérée lors de la mise au concours dudit poste au printemps 2019.

Ce que nous ne désirons pas cautionner en faisant partie de FS se résume en 3 points principaux. D'abord les frais de fonctionnement que je considère comme excessifs, surtout au niveau salarial. Dans ma candidature, je me contentais du tiers environ du salaire précédent, ce qui aurait permis de mettre à disposition des projets de coopération plusieurs dizaines de milliers de francs supplémentaires.

Second point qui me paraît pouvoir être amélioré, l'engagement de FS dans le canton. Certes, les rapports annuels montrent quelques actions, mais très ponctuelles. Il y a tant à faire pour sensibiliser la population sur la problématique de la coopération au développement, en collaboration avec les écoles (pas seulement la HES), les manifestations culturelles, les communes, etc... Une personne ancrée dans la région est bien sûr un atout.

Troisième point "gênant", la façon de présenter au public les comptes de la fédération. Par exemple, le site de FS mentionne un montant de subvention aux projets dont on ne voit pas qu'il contient également les frais de suivi de ces projets. C'est très subtil, car ce que reçoivent les associations est bien inférieur, d'autant qu'elles doivent financer par des cotisations supplémentaires ce suivi. Lorsque j'ai demandé de mentionner les montants réellements disponibles aux ONG pour leurs projets, on m'a répondu par la négative.

Afin de ne pas me contenter des faire des remarques critiques, j'ai proposé par ma candidature de relever le défi de corriger ces 3 points. Il se peut que les nouvelles personnes actives au sein de FS y parviendront, ce qui ouvrirait l'éventualité d'une nouvelle appartenance de Teriasira à cette fédération. Mais d'ici-là, nous allons voguer sur une autre mer, même si elle nous coupe des subventions publiques. Nous en sommes d'autant plus reconnaissants à nos donateurs, qui nous aident à scolariser quelques enfants à qui on espère donner un avenir un peu moins sombre.

Pour conclure, voici quelques témoignages de nos partenaires à Banfora.

Christian